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Jeremy Bentham

The Collected Works of Jeremy Bentham: The Correspondence of Jeremy Bentham, Vol. 9: January 1817 to June 1820

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Editor’s Notepg 256Editor’s Note2510To Bernardino Rivadavia28–9 August–30 October 1818 (Aet 70)

le 28 or 29 8th 1818.

Encore un autre lettre, Monsieur; c'est pour vous tranquilliser avec la petite dose d'opium, qu'elle vous presente. Je parle d'après l'experience: car voilà l'effet qu'elle a déjà produit sur l'esprit de l'hermite de Q.S.P.

Il n'est pas—il ne sera pas—dans l'intention de notre gouvernement de s'immiscer en rien dans vos affaires. Voilà ma croyance: en elle même elle ne vaudroit rien: mais voici les faits sur lesquels elle se fonde. C'est d'un temoin occulaire et auriculaire que je les tiens.

L'autre jour, au château d'un de nos aristocrates, il y avoit une partie de ses pareils. Maitre de la Maison, Lord Sheffield:2 convives, quatre seulement—Lord Chichester3 ci-devant Secretaire d'etat, et toujours Ministeriel, Abbot,4 Speaker de la Maison des Communes dans le Parliment qui vient de terminer; et recemment placi dans celle des Pairs, sous le nom de Lord Colchester, Cook,5 homme de confiance de Lord Castlereagh;6 en voila trois: la quatrieme c'etoit un homme d'etage inferieur, mais homme sensé, philanthrope, pensant en tout comme vous et moi, veridique de la plus parfaite veridicité. C'est de lui que je tiens ce que je vais vous rapporter. C'etoit même lui qui mit le sujet sur le tapis. 'Le public de Londre' a t'il dit 'est plus que jamais inquiet au sujet des affaires de l'Insurgence: il craint que le gouvernement y va prendre part: et que ce sera en faveur de l'Espagne'. Tout de suite, cri general de la part de tous les autres: le tout sans concert prealable, car il n'y en avoit pas eu le tems. 'Non, non: celà ne sera pas: celà ne pourroit jamais être: ce seroit une vraie demence.' Eh bien, Monsieur, se peut-il que celà n'etoit pas la persuasion d'eux tous? Les affections politiques de mon ami leur etoient assez connues a tous certainement; ses liaisons avec moi vraisemblablement. Votre addresse sur deux ou trois de mes lettrespg 257 . . . Soit—Mais qu'est-ce que tout celà fait? Qu'ils se soient donné le mot pour fournir une reponse simulée, et celà à un propos qu'ils ne pouvoient pas attendre, et dans le dessein de faire naître de votre part une confiance trompeuse, vous voyez Monsieur, si celà est dans la nature de la chose.

Apres tout, voici une circonstance que je ne dois pas manquer de vous avouer. Ce n'est pas immediatement que je tiens de la personne en question ce qui est dessus: c'est d'un ami commun: mais cet ami, c'est un homme a qui se fier a une occasion comme celle-ci, en qualité de rapporteur intelligent et fidele s'il en fut jamais: et il a un interet personnel par dessus cet interet de sympathie qu'il partage avec moi dans vos affaires. J'etois dans l'attente de voir le temoin immediat: c'est dans cette attente que j'ai supprimé une premiere lettre, et differé la presente. Soudain, le jour même que je devois le voir, il nous a echappé: ses affaires l'ont appellé à une province eloignée, d'ou il ne sera pas de retour qu'au bout de deux mois. Me voilà reduit à questionner plus particulierement le temoin rapporteur: et vous voyez ci-dessus le resultat de ses reponses.

Si je ne me trompe pas, toutes les assurances que dans votre position, on a pu obtenir là ou vous êtes, sont de peu de valeur en comparaison de la presente: qu'elles fussent même vraies de la plus parfaite verité, cette verité, a qui sait ce que c'est que la diplomacie, a dû etre toujours plus ou moins douteuse.

Mais leur dire, à quel point peut-il etre reçu, sans danger comme preuve de l'intention des personnes dont tout depend immediatement? A celà, voici ma reponse. A l'effet dont il est question, en comparaison des deux autres, Sheffield et Chichester ne valent pas qu'on en parle. Restent cependant les deux autres, dont le temoignage est de plus grand poids. Cook, personnellement je ne le connais point du tout: mes ses liaisons avec Castlereagh, voila ce qui est connu de tout le monde. Colchester, s'il n'avoit pas été bien assuré de l'intention du Ministere a cet egard, il n'est pas homme a se compromettre en la proclamant. Bien superieur a tous les Membres du Cabinet—conservant, apres sa resignation volontaire de la charge de Speaker, ses liaisons avec eux, tout le monde a été continuellement dans l'attente de l'y voir entrer pour y jouer un rôle principal. Cet homme, je dois un peu le connoître. A peine avoit il 5 ans quand mon pere s'est remarié avec sa mere.7 Avec mon frere qui a un an de plus que lui, il a été eleve dans cette hermitage, ou on ne cesse pas de se ressouvenir avec plaisir de vous, et dont on se flatte que vous conservez encore quelque memoire.

                                                                 J.B.

P.S. Si cette lettre manque, ou retarde, une autre, envoiée par un canal privé, pourra être plus heureuse. Accusez, je vous prie, par la postepg 258 suivante, la reception de cette lettre. La 12e, ou environ, de ce mois, j'ai expedié, par la poste, une lettre8 ou je vous ai donné avis d'une traduction dejà achevée (a ce que j'ai entendu) de certain ouvrage de Dumont, mais non imprimée, par un Don Pedro Bazan, Espagnol Josephiste, Ex-Professeur de Droit etc, refugié en France et pensionné par le gouvernement; connu de Cambronaro etc, et par eux mentionné a mon frere. Dans le meme tems j'ai ecrit la dessus a mon frere,9 pour lui suggerer, ainsi qu'a vous, l'idée d'une visite possible.

30 Oct 1818

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Editor’s Note
2510. 1 D. R. Bentham MSS. In Colls's hand, with the exception of the postscript and minor corrections and additions. Endorsed: 'Novembre 8 1818'. Addressed: 'À Monsieur / M. Rivadavia / No. 4, Rue de la Michaudiere / Paris.' Postmark: 'F / 304 / 18'.
Editor’s Note
2 John Baker Holroyd, 1st Earl of Sheffield (1735–1821), an authority on commerce and agriculture, editor of Edward Gibbon's work.
Editor’s Note
3 Thomas Pelham, 2nd Earl of Chichester (1756–1826), home secretary 1801–3, joint paymaster-general 1807–23.
Editor’s Note
4 Charles Abbot, 1st Baron Colchester (1757–1829), Bentham's stepbrother.
Editor’s Note
5 Edward Cooke (1755–1820), under-secretary in the civil department in Ireland 1796–1804, under-secretary for war and the colonies 1804–6, 1807–9, and under-secretary for foreign affairs 1812–17.
Editor’s Note
6 Robert Stewart, known as Viscount Castlereagh (1769–1822), later 2nd Marquis of Londonderry. He had been in contact with Cooke while Irish chief secretary 1798–1802, secretary of state for war and the colonies 1805–6, 1807–9, and as foreign secretary from 1812.
Editor’s Note
7 Jeremiah Bentham (1712–92) had married Mrs Sarah Abbot (d. 1809) in 1766.
Editor’s Note
8 Letter 2519 below.
Editor’s Note
9 Missing.
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